le jeudi 28 juillet 2011
Cinéma
La tournée culturelle nationale de la CCAS présente le court métrage "Aglaée" de Rudi Rosenberg, suivi du long-métrage "La Régate" de Bernard Bellefroid.
"Aglaé" : Dans la cour du collège, Benoît perd un pari contre ses copains. Son gage : proposer à Aglaée, une élève handicapée, de sortir avec lui.
Avec ironie, humour et douceur, Rosenberg capte le monde de l'adolescence comme si il n'avait pas grandi, comme si ses souvenirs étaient restés intacts. Jolie surprise que ce court-métrage frais et honnête dans ses intentions : rarement, le monde complexe et narquois de l'adolescence avait été si bien scénarisé et interprété.
Aglaée a reçu le Prix du Jury CCAS-CMCAS au festival Premiers Plans d'Angers en 2011.
Le film pose un regard juste sur l'adolescence, un regard de tendresse et d'humour qui n'exclut pas les petites cruautés. Le thème du handicap y est abordé de façon délicate. A noter le beau duo d'acteurs, une jeune fille tout en finesse et un garçon à la lisière de l'enfance.
"La Régate" : Alexandre, adolescent belge de 15 ans, vit seul avec un père écrasé par la médiocrité de sa vie. Pour échapper à un quotidien de coups et de violence infligés par ce père, l'adolescent va faire de l'aviron sur la Meuse et souhaite à tout prix gagner les championnats de Belgique. Ce long apprentissage va lui permettre, au côté de son entraîneur et de la jeune fille dont il est tombé amoureux, de redécouvrir les valeurs humaines qu'il avait perdues. La Régate n'est pas un film de guerre pour la guerre. C'est un film de guerrier. Un guerrier qui refuserait la guerre. Un déserteur. Ce n'est pas un film qui s'enfonce dans la violence, c'est la trajectoire inverse. C'est l'histoire d'un homme en devenir qui se bat contre lui-même. C'est l'histoire d'un combat intérieur pour devenir un homme libre. C'est l'histoire d'Alexandre qui se dresse contre la fatalité de la violence pour aller à la quête de sa propre humanité, enfouie mais pas disparue.
La Régate est un film sensible et poignant sur le monde de l'adolescence. Loin de juger, d'affirmer, le réalisateur nous invite à tenter de comprendre la violence d'un père (magnifiquement incarné par l'acteur Thierry Hancisse, sociétaire de la Comédie Française), pour son fils de 15 ans - même si comprendre ne veut pas dire accepter. C'est aussi un film sur la passion : passion du sport dans laquelle le jeune homme se réalise enfin, donnant ainsi un sens plus positif à sa vie.
Ce film a obtenu le Prix du Public au Festival Premiers Plans d'Angers en 2010.
Entrée gratuite.
Renseignements au 04 75 28 89 00.
Infos
Montbrun les Bains - Salle d'activités de la CCAS
Horaire(s): à 21h